mardi 10 juin 2014

Les droits humains ne sont liés ni à espace temporel ni à un espace géographique.

Nous n'en finissons pas d'être les otages de causes plus urgentes. Depuis le départ du dictateur Ben Ali, chaque fois ou nous avons essayé de défendre une cause ou de dénoncer un problème, des voix hurlantes sont venues nous dire qu'il n'était pas le moment d'évoquer telle ou telle cause ou tel outil problème parce qu'il y'avait d'autres priorités. Cela avait commencé avec l'apparence des premiers signes de la possibilité de la montée d'un mouvement religieux extrémistes et les premières manifestations pro-laicité.

A cette époque là, on nous demandait de nous taire sous le prétexte que cela ferait perdre des voix aux partis politiques dits progressistes et modernistes voire laïques. Et depuis nous avons eu droit aux visites et prêches de prédicateurs venant des pays du golfe notamment Wajdi Ghonim , un fervent défenseur de la pratique rétrograde de l'excision. Les prêches dans la majorité des mosquées sont devenues des appels à la haine et la violence voire à la liquidation de certaines personnes. Des messages rétrogrades et obscurantistes ont remplacé les appels à la paix et à la tolérance. Peu à peu, nous avons eu droit à la présence de sportifs "barbus" dans différentes montagnes de notre pays et il fallait toujours garder le silence… dans une démocratie il faut accepter l'autre, même celui qui est entrain de se préparer à détruire un pays et à terroriser son peuple. Aujourd'hui les assassinats font partie de la routine … l'assassinat d'un policier ou d'un soldat est vite oubliée au milieu de l'indifférence et les occupations et problèmes quotidiens des Tunisiens.

Maintenant, tu risques de te faire insulter et lapider à travers les mots en critiquant la police et ses dépassements. Le prétexte étant toujours le même: il y'a des priorités, les forces de l'ordre sont entrain de combattre le terrorisme. Il ne faut pas les déstabiliser.

Mais qu'en est il des gens qui se font tabasser et/ou torturer? Est ce qu'il faudrait les laisser crever pour permettre aux forces sécuritaires de combattre le terrorisme tout en sachant que l'absence d'une volonté politique, l'infiltration du Ministère de l'Intérieur par des extrémistes, et la clémence des forces sécuritaires et de la justice envers les extrémistes sont les causes principales de sa propagation et dissémination.

Récemment, un expert de l'ONU, en visite en Tunisie, a relevé que « la torture et les mauvais traitements sont toujours pratiqués en Tunisie , se basant sur des informations concordantes, reçues à travers plusieurs témoignages crédibles de victimes, en détention ou non, entre autres sources ». Cependant des personnes osent toujours nous demander de nous taire face aux dépassements de certains policiers et agents sécuritaires comme si dénoncer et essayer d'arrêter ces crimes n'étaient pas des priorités.

Aujourd'hui les droits des Tunisiens à la vie, à la sécurité et à la dignité sont bafoués et perdus à cause de cette histoire ou grand mensonge de priorités .

Les droits humains notamment le droit à la vie ne sont liés ni à espace temporel ni à un espace géographique.Il s'agit de droits universels qui doivent être respectés dans toutes les circonstances. Faire respecter ces droits reste toujours une priorité.

1 commentaire:

  1. Je suis d'accord avec toi et comme tu dit que les droits humains ne sont pas liés à un espace géographique, je te remercie par ton activisme parce que je pense que ceux qui lutent pour les droits humains dans son pays le font aussi en regardant le monde et donc devient une grande influence.

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